L’article décrit la relation entre la violence et le pouvoir à l’intérieur des pandillas du Salvador. Il met en évidence le rôle qu’occupe la violence dans leur système hiérarchique, et l’importance fondamental de celle-ci pour les pandilleros qui cherchent à escalader la hiérarchie. L’entretien du système d’agressions réciproques entre les pandillas fait partie de la logique de fonctionnement des gangs, et c’est précisément ce système qui permet la rotation des hiérarchies à l’intérieur des cellules (clicas). D’autre part, bien que la violence et la brutalité avec laquelle elle est exercée soit fondamentale pour escalader les positions de pouvoir, d’autres ressources permettent également ce mouvement ascendant, telles que les capacités administratives et le réseau de contacts. Les pandillas sont des groupes complexes qui articulent un ensemble d’éléments culturels et symboliques en marge de l’État et de la société.