Dans la région du Michoacán (Mexique), des migrants exploitent la maturité de leurs réseaux migratoires, en développant un réseau religieux à partir de l´importation de répliques d’une image pieuse, dans les différents points où ils sont installés aux États-Unis. Dans la région du Morelos (Mexique), c’est l’existence d’un réseau religieux, les Adventistes du Septième Jour, qui a soutenu la mobilité transnationale, puis la consolidation des réseaux migratoires, tout en incorporant ultérieurement d’autres dénominations religieuses. Sur la base de comparaisons entre ces deux cas, ce travail montre comment les réseaux migratoires et religieux se retrouvent imbriqués. Notre pari méthodologique est qu’il est nécessaire de considérer de manière simultanée ces deux types de réseaux. Nous montrons l’entrecroisement des pratiques religieuses et des logiques de mobilité, afin de saisir de quelle manière se réalisent, dans le temps, l’activation ou le déclin des réseaux migratoires et/ou religieux, tout en considérant leurs interactions.