Depuis l´Indépendance, les constitutions chiliennes ont fortement lié la nationalité au territoire. Si les sources de la nationalité reconnues sont multiples -droit du sol, droit du sang, naturalisation simple, naturalisation par grâce- le droit du sol a de tout temps prédominé dans l´histoire chilienne. La naturalisation a été envisagée avec plus ou moins de facilité selon les époques, les périodes de résidence requises variant de un à dix ans, en accord avec les besoins en maind oeuvre étrangère du Chili. La double nationalité a été reconnue par un accord avec l´Espagne, en 1958. En outre, depuis la constitution de 1980, les étrangers possèdent le droit de voter pour toutes les élections à condition de justifier d´une résidence de cinq ans sur le territoire national. Par contre, la transmission de la nationalité et de la citoyenneté par droit du sang a toujours été conditionnée par la reconnaissance d´un lien tangible avec ce même territoire justifiable par une présence d´au moins un an au Chili, élément qui conduisit de nombreux descendants de Chiliens non-résidents à être apatrides. Par la suite, ils purent bénéficier de la nationalité chilienne au sens strict, c´est-à-dire sans reconnaissance des droits politiques dont l´exercice est toujours impossible aux Chiliens de l´extérieur.